Lancel cherche trésor dans votre grenier

Lancel cherche trésor dans votre grenier


Infos pratiques :





Grâce aux dernières créations, inspirées de ses sacs vintage, le maroquinier renoue avec ses origines. Et nous ouvre la réserve qui cache ses plus belles pièces.

Vous possédez peut-être sans le ­savoir un sac, un ­bagage ou un accessoire ­ancien signé ­Lancel, qui pourrait enrichir la fa­buleuse collection que la maison constitue. A ce jour, près de 1800 pièces emblématiques d’une époque, d’un ­savoir-faire, ont été achetées à des particuliers, en salle des ventes, sur des sites en ligne. Les dernières acquisitions – une pochette en moire des années 60 et un minisac de voyage – viennent d’arriver de Los Angeles et de Tokyo. Elles rejoindront les centaines d’autres déjà entreposées sur les étagères d’une réserve sécurisée, au siège de Lancel, dans le XIVe arrondissement de Paris. On y trouve notamment les modèles vintage, patinés à souhait, qui ont inspiré L’Amante et le Baby Balancel, les tout nouveaux sacs lancés ce printemps. Certains autres, exceptionnels, tel le ­Secret en crocodile cognac et son ­tiroir à bijoux, sortent de l’ombre à l’occasion d’ouverture de boutiques, d’Abu Dhabi à Moscou. Présentés dans des vitrines comme des œuvres d’art, ils créent l’événement pour un public fasciné par l’artisanat du luxe français.

 

Savoir qui l’on est pour savoir où l’on va... C’est désormais la philo­sophie de la maison qui se plonge dans ses ­archives et reconstitue peu à peu son patrimoine. Une quête, digne d’une ­enquête policière, confiée à Guy Tarricone. Plus Sherlock Holmes qu’Indiana Jones, « L’archéologue » comme on le surnomme, mémoire vivante de Lancel, dirige désormais le service « Legacy ». Lui, qui se voyait commissaire-priseur après des études de droit et d’histoire de l’art, passe trois jours par semaine à l’Hôtel des ventes de Drouot, mais du côté des acheteurs. C’est pourtant sur Internet qu’il fait ses plus nombreuses trouvailles (50 % des acquisitions) et ce, dans le monde entier. « Les particuliers m’écrivent, me consultent pour expertise et parfois leur démarche est totalement désintéressée. » Ce qui les motive ? Qu’un objet rejoigne la maison mère, qu’il soit valorisé, comme on ferait un legs à un musée.

« Je recherche des choses qui ont de la gueule et, si je trouve une pièce ­exceptionnelle, je la présente à Leonello Borghi, le directeur artistique. » Italien, passionné par les cuirs d’exception, lui seul sait réinterpréter un ­volume, ­détourner un fermoir. Ni ­répliques ni rééditions, les dernières lignes renouent avec les valeurs, le style et la malice de la fondatrice Angèle Lancel, pour des femmes bien dans leur époque.Retrouver les productions originales de la maison, redécouvrir le génie de la marque pour mieux s’en inspirer, la mission de « L’archéologue » va bien au-delà d’une quête généalogique. Elle nourrit la création et permet à Lancel de surfer sur la tendance vintage, en toute légitimité.Point final

 

Via Paris Match (par Anne-Laure Le Gall)

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